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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 08:21

J’avais de plus en plus de mal à comprendre la psy.
Je n’arrivais plus à savoir si ce qu’elle me disait était de l’intox ou la vérité.

Dans ce jeu de pouvoir qu’est le rapport amoureux je me rendais bien compte que j’étais en train de perdre la partie.

Pourtant, habituellement, je maitrisais assez bien le transfert amoureux que fait toute psy sur son patient.
C’est un avatar tout à fait normal dans les thérapies psychologiques. Il faut juste en être bien conscient pour ne pas risquer de tomber dans une spirale infernale

Mais là, elle avait réussi à me déstabiliser en me balançant un amoureux sorti on ne sait d’où.

Elle ne faisait pas vraiment pitié la psy. Elle pouvait donc, à priori,  avoir tous les hommes qu’elle désirait mais de cela je m’en fichais pas mal. Ce que je ne supportais pas c’est qu’elle puisse être amoureuse.    

Ce n’est pas que je lui contestais le droit d’être amoureuse mais pas maintenant, plus tard si elle voulait, mais pas maintenant.

Et ce qui me mettait hors de moi c’est qu’elle n’en parlait pratiquement jamais. Il me fallait alors tout découvrir, tout ressentir par moi-même.

C’était pourtant elle la psy, normalement ça aurait été à elle d’essayer de comprendre mes émois affectifs, hé bien non, c’était moi qui devait faire tout le boulot pour savoir où elle en était… avec tarif aggravé.

Et d’ailleurs c‘était qui ce type ? Et d’abord y en avait-il qu’un, c’est qu’elle était capable de tout la psy.

Je n’en pouvais plus il fallait qu’elle arrête tout ce cirque ridicule. Qu’elle revienne comme avant lorsque nous terminions chaque séance en faisant l’amour dans son bureau.

Voyant mon trouble en me raccompagnant à la porte de son cabinet, elle voulut me rassurer par quelques mots gentils:

 - Je vous aimerais toujours Spaulding.

Le ciel me tomba sûr la tête, c’était fini … elle ne m’aimait plus

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13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 14:41

Des cheveux que le vent relève, découvrant un visage blanc de parisienne. Des yeux un peu cernés de fatigue. Une démarche indéfinissable. C’était elle.

Elle, c’était mon rendez-vous pris sur Meetic.

J’étais las de mes soirées passées tout seul au fond du Lot et Garonne.
On m’avait dit : Essaye Meetic, toi qui connais l’internet.
J’avais donc essayé Meetic, nous avions correspondu quelques temps et l’heure du premier rendez-vous avait sonné.

Difficile de ne pas garder en mémoire cette première vision d’elle. Pendant que je garais ma voiture le hasard me la fit passer devant moi.
J’étais étonné par sa jeunesse et d’ailleurs elle était très jeune même si elle aimait  dévorer les étapes de la vie.

C’était une intello, parlant  bien, expliquant beaucoup et pourtant je n’arrivais pas vraiment à adhérer totalement à ce personnage. Sûr, elle était intelligente, très sans doute.  Mais n’étant pas spécialement pourvu en ce domaine il ne m’était même pas vraiment possible d'apprécier cela à sa juste valeur. Et il me semblait que la richesse de sa personnalité était ailleurs.

Il était clair qu’elle aimait commander, qu’elle était même faite pour ça. Elle aurait pu être Général d’armée ou Chef de grosse entreprise mais pour l’instant elle avait choisi une autre voie. Menant sa vie comme on tient le gouvernail d’un bateau. Les coups de vents, les vagues déferlantes excitaient son goût de l’action.

Elle me disait « j’aime les gens » Et ça je le crois profondément. Elle, chez qui  dieux et fées divers et variés avaient pas mal balancé dans le berceau, n’avait aucune vanité désagréable. Elle était lucide sur ses capacités, les prenait comme des outils devant servir. Aucune arrogance, suffisance ou prétention ne s’attachait à sa personne.
Elle devait pouvoir être terrible parfois mais comme le sont tous les gens qui mènent leur vie avec passion.

Certes, elle est repartie avec tous ses secrets. Mais son regard me reste. Ce regard ou plutôt ce visage de gosse, vers les quatre ou cinq ans quand ils font une farce aux adultes et n’en peuvent plus de rire … à l’avance.

« Mon dieu que ton nom soit sanctifié, que ta volonté soit faite … »
(Prière de ceux qui ont neuf chances sur dix de se faire massacrer)

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 08:07

J’avais apporté un gâteau. Un bon gros gâteau, nappé de sucre blanc.
C’est qu’il me fallait la reconquérir la psy.
Après la séance qu’elle m’avait faite j’avais laissé passer quelques temps. Mais mes premiers appels pour un autre rendez-vous étaient tombés dans le vide.
Finalement elle m’avait fixé ce rendez-vous. D’après ce que je savais c’était l’heure de son dernier rendez-vous de la journée. Il y aurait donc possibilité de prendre le temps, tout le temps dont nous aurions besoin.
J’avais beaucoup réfléchi à ce quelle m’avait dit ou crié dans les oreilles. Je percevais mieux maintenant que l’intensité qu’elle mettait dans l’étude de nos émotions corporelles n’était pas qu’un professionnalisme froid.

Je m’en voulais de ne pas m’en être rendu compte plus tôt.
Mais en amour, il n’est jamais trop tard, je lui dirais mes sentiments avec sincérité et nous pourrons alors envisager une relation amoureuse harmonieuse, satisfaisante et durable pour nous deux.

Il n’y avait donc personne dans la salle d‘attente ce soir là. J’avoue ma satisfaction de ne pas y croiser de nouveau le Chevalier Orange.

J’attendais en feuilletant, sans le lire, un magazine. Lorsque j’entendis un bruit de chaise renversée et une chose bizarre se jeta sur mois, m’agrippa et je sentis une épée sur ma gorge.


Le Chevalier Orange ! Il était resté caché sous une chaise. Il me hurla dans les oreilles.

-    Tu l’aimes encore, hein salope !
-    Mais qui ?
-    Le Modem salope ! avoue que tu l’aimes encore le Modem, salope!
-    Mais cher monsieur absolument pas, je vous prie de croire qu’en la matière mes sentiments sont on ne peut plus clairs…

J’avais fait des études de psychologie et je savais très bien trouver les mots qui conviennent à ce genre de situation difficile.

La psy alertée sans doute par les cris du Chevalier Orange avait ouvert la porte de la salle d’attente.
   
-    Bibi ! dit-elle en lançant un regard noir au Chevalier Orange.

Bibi (c’était le surnom du Chevaler Orange)  relâcha son étreinte. Il alla se rassoir dans un coin sur une chaise.
C’était quand même triste de le voir ainsi, lui si brillant il y a encore peu de temps, maintenant prostré, et désormais même incapable de faire un billet correct par mois.

-    Spaulding !

La psy, d’un signe de tête, me fit, donc signe d’entrer dans son cabinet.
Elle regarda passer le gâteau, suivi de près par Spaulding.

Je posais enfin, je me débarrassais de ce gâteau, en le posant sur le bureau. Je sentais l’ambiance un peu électrique mais j’en avais vu d’autre et je savais comment faire pour décharger de tels orages.

Elle ne dit rien pendant un moment. Je pensais au doublement du tarif de la séance et je me décidais à commencer.
 
-    J’ai beaucoup réfléchi ces derniers temps
-    A quoi ?
-    à moi, à vous

Je la sentais attentive à ce que j’allais dire. Alors j’appuyais sur le bouton « sois sincère », et j’envoyais dans le grave mais quelque peu détaché de ce monde.

-    J’ai beaucoup appris avec vous, plus que je ne le pensais. J’ai progressé, muri. Je peux désormais vivre un amour vrai, un amour d’adulte. Mes anciens démons sont repartis rigoler ailleurs. Tout cela n’a pas de prix et  cet être nouveau que je suis c’est à vous totalement que je le dois, je suis votre … chef d’œuvre.

Je me demandais si, là,  je n'avais pas dit une connerie là. Mais peut-être n’avait-elle pas entendu. Et je me disais  que si elle était tombé amoureuse c’était sans doute plus de l’énergumène que de l’homme parfait que j’essayais de devenir. Je continuais.

-    Pour aimer une femme il m’a toujours fallu d’abord l’admirer.
-    Vous avez besoin d’admirer  pour aimer ?
-    Oui
-    Pourquoi ?
-    Ben c’est vous la psy
-    Spaulding, l’heure tourne
-    Vraiment j’en sais rien, c’est comme ça
-    Mais vous admirez souvent ?
-    Ben non

Je ressentis tout à coup une angoisse. Pour être logique et pour lui montrer mes sentiments il me fallait d’abord lui montrer que je l’admirais. Et j’avais beau essayer de dés enclencher le bouton « sois sincère », rien n’y faisait j’avais envie de me la faire, là maintenant et c’est tout.

Elle se leva de derrière son bureau, elle ne m’avait jamais apparu aussi sexy. Elle appuya une hanche sur le bureau. On entendit très clairement le bureau souffrir un peu  de la situation, et celui-ci se mit à ranger fébrilement quelques papiers pour se garder une certaine contenance.

Elle allongea le bras vers le gâteau. Parcourut la couche de sucre blanc avec son doigt, finit par en détacher un morceau. Le porta à sa bouche et le lécha avec volupté.

-    J’aime beaucoup votre gâteau Spaulding  

Je sentais mon émotion à son comble. J’allai me lever. La prendre dans mes bras. Elle appuierait sa tête contre mon épaule. Ma main rassurante parcourra ses cheveux et se posera sur sa nuque.
Alors se sentant protégée, apaisée et amoureuse, je sentirais quelque larmes arriver jusqu’à ses yeux.  


-    Oui Spaulding votre gâteau  me plait beaucoup. Mon nouvel ami, dont je suis éperdument amoureuse, aime beaucoup jouer avec ma bouche. Il aime beaucoup me bander les yeux en me faisant ingurgiter toutes sortes de choses. Mon corps abandonné et soumis totalement à son désir, votre gâteau Spaulding il me le fera manger jusqu’au dernier morceau. Son nappage de sucre blanc fondra par la chaleur de ma langue en feu, glissera lentement le long de mes lèvres et s’écoulera jusqu’au fond de ma gorge pendant que moi je toucherai les rives du bonheur.

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 10:26

Elle râlait la psy. Nous marchions côte à côte.
J’avais réussi cette fois à la sortir de son cabinet pour notre séance.
J’en avais marre, nos séances d'étude sur l'énergie corporelle se terminant la plupart du temps de la même manière, on n'avait plus le temps de discuter. Ces séances me coutaient assez chères pourtant et normalement en tant que psy professionnelle elle devait écouter ce que j'avais à raconter.


-    Bon alors votre blonde, où vous en êtes ?
-    Hé bien je dois dire  que …
-    Quand même Spaulding, une blonde. Mais qu’est-ce que vous pouvez être d’un commun. Vous me décevez Spaulding. Bon vous vouliez discuter … allez y.


-    Oui je pensais hier soir aux abeilles
-    … Non ! c’est pas vrai encore les abeilles
-    Non mais là je pensais à la vie des mâles des abeilles, les dits faux-bourdons. Ils n’ont qu’un seul rôle connu: féconder la reine.
-    Oui …
-    Hé bien y en a de deux sortes ceux qui vont y arriver et ceux qui n’y arriveront pas.
-    Oui
-    Ceux qui y arriveront le payeront de leur vie
-    Et les autres ?
-    Ils mèneront une vie super- peinard dans leur ruche .Incapable d’assurer leur propre alimentation ils seront nourris gratis par les abeilles jusqu’à la fin de leurs jours.

La psy se retourna brusquement vers moi. Et me regardant dans les yeux

-    Oui et bien ça ne risque pas de vous arriver à vous Spaulding de mourir au combat ! vous êtes de ceux bien trop lâche pour assumer vos amours. L’amour n’est pas qu’un jeu, mais cette blonde au fond je la plains profondément. Baratiner oui  on peut compter sur vous. C’est vrai j’attendais nos séances avec impatience mais maintenant vous écouter m’est devenu insupportable, d’ailleurs je vais doubler votre tarif. J’ai pourtant cru en vous, mais vous n’avez rien dans le ventre …

Ses mains et ses bras tournoyaient devant moi. A chaque gesticulation son blouson de cuir s'ouvrait et je voyais sa poitrine s’agiter. Ses seins bousculés étaient fermes, plein de vie. Quand on faisait l'amour ils étaient comme ça. L'amour, et la grosse engueulade finalement çà doit être pareil.  Mes yeux ne s'intéressait plus à ce qu'elle disait, j'espérais juste qu'elle accepte que l'on fasse encore l'amour, finalement j'aimais autant que de discuter avec elle .. elle était vraiment trop sexy. Elle le savait.

-    Mais vous vous y croyez encore Spaulding ! Vous pouvez maintenant regarder mes seins, vous n’y  toucherez plus. Terminées nos séance Spaulding.  Oui je vous ai aimé, bien plus que vous le croyez, mais vous aimer n’a fait que m’éloigner toujours un peu plus de vous. Incapable de comprendre ce qu’est l’amour  vous avez tout gâché, tout détruit.

Elle tourna les talons, je l’aurais bien suivi mais mon corps s’était transformé en granit, et ce n'était plus possible.

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 07:03

Comme chaque mardi j’allais à ma séance hebdomadaire chez la psy.
Comme chaque mardi depuis quelques temps j’y retrouvais le Chevalier Orange dans la salle d’attente
Je lui avais dit toute l’admiration que j’avais pour lui et pour son immense talent mais lorsque que je lui disais cela il se prenait la tête (enfin le casque) dans les mains en grimaçant de douleur.
Il m’expliqua, lors d’un de ces mardi où la psy s’attardait un peu plus avec l’un des ses patients, que les compliments lui augmentaient le tour de tête et son casque devenant trop petit le comprimait horriblement. Depuis le succès de son blog, son tour de tête avait tellement  augmenté que le casque était désormais coincé et il ne pouvait plus l’enlever. La psy était son dernier espoir pour qu’il puisse mener un jour une vie normale malgré son incommensurable talent.
- Monsieur Spaulding,
C’était mon tour de passer à la psy.
Je m’allongeai sur le divan mais je sursautais en m’y appuyant le dos.
-    Qu’est-ce qu’il se passe Spaulding ?
-    Hé bien j’ai au niveau du cœur quelque chose qui me gêne
La psy ouvrit mon blouson
-    Mais Spaulding vous avez une flèche dans le cœur !
-    Ben oui
-    Vous êtes amoureux ?
-    Oui
-    Haha, racontez moi ça Spaulding je sens qu’on va encore rigoler… mais refermez ce blouson j’ai ces flèches en horreur.
-    Hé bien je menais une vie super sympa entre potes, apiculture et une vie amoureuse qui me convenait en tout point. Et puis un  jour au marché de Lavardac, j’ai vu un attroupement autour d’une personne qui distribuait des tracts. Il y avait les pour, il y avait les contre mais le personnage ne laissait pas indifférent. J’ai voulu en savoir plus  et suis tombé sous le charme.
-    Super ! Le planqué du Lot et Garonne se fait avoir comme un débutant ! Elle est comment physiquement ?
-    Blonde aux yeux bleus.
-    Et comment allez vous vous y prendre pour conclure avec elle ?
-    J’ai pas envie de conclure
-    Comment ça ?
-    Non justement j’ai pas envie de conclure … j'ai pas envie qu’il puisse y avoir une fin.
-    Mais vous êtes un rigolo. Vous ne voulez pas conclure que parce que vous savez la chose impossible.
-    En tout cas, la savoir exister empli chaque jour mon cœur  de…
-    Bon Spaulding, ne lancez pas les violons, j’en ai suffisamment entendu, là vous êtes grave mon vieux, inutile de discuter plus. Cependant, si  pour le mégalo au casque je peux rien, dans votre cas je connais l’opération qui convient.
Elle s’agenouilla près du divan (je passe sur les détails érotiques … mais il y en avait certainement), rouvrit mon blouson et posa un long baiser sur mon cœur … et comme par miracle la flèche disparue ... mais ….

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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 06:47

Quelqu’un disait : « la vieillesse c’est quand on sait tout mais que plus personne ne vous pose de question » . En ce qui me concerne, le « je sais tout » c’est peut-être pas sûr, mais pour les questions …oui.

Alors comme plus personne ne me pose de questions sur les techniques de drague, j’ouvre sur ce blog une catégorie :« Les lignes directrices pour une efficience maximum des technique de dragues».

Dont voici le premier thème :
« Le premier diner au restaurant avec votre belle. »

Vous lui tourniez autour depuis quelque temps et elle a enfin accepté votre invitation à dîner. Vous êtes anxieux car vous savez l’importance de ce premier diner, c’est normal.
Mais si vous suivez à la lettre les conseils que je vais vous donner, tout devrait bien se passer, et vous ouvrir les portes de la félicité.

Tout d’abord, un principe de base : Bouclez là. Poser lui des questions sur elle, intéressez-vous à sa famille, son boulot, ce que vous voudrez mais dès qu’elle vous posera une question sur vous, éludez, éludez un max.
Montrez que vous appréciez qu’elle cherche à mieux vous connaître et prenez en justement prétexte pour lui poser une nouvelle question sur elle.
Donc je répète fermez là, bouclez là. Moins elle saura de chose sur vous mieux vos affaires avanceront.

Pourquoi cela. C’est pourtant bien simple.
Le plaisir qu’elle aura à faire l’amour avec vous (plus tard) est directement lié à ce qu’elle est en train de se fiche dans le crane à votre sujet aujourd’hui. Aussi soyez aussi neutre que possible. Laissez-la faire son boulot d’idéalisation. Ne lui gâchez pas bêtement son plaisir d’être amoureuse.

Aujourd’hui, vous avez du bol, mais vous pourriez être celui de la table d’à coté qui ne paye pas de mine et qui mange tout seul. Le même je vous dis.

Bon, mais c’est pas suffisant que de rien dire car à un moment, il faudra parler.

Ce moment c’est quand elle vous posera la question : Pourquoi es-tu là ?

Bon, elle sait très bien pourquoi vous êtes là et vous aussi. Mais là n’est pas la question. Car à ce moment vous êtes à l’épreuve.
Elle a sortie son épée, l’a appuyée contre votre gorge et vous savez que de votre réponse soit vous gagnerez son cœur soit elle vous saignera comme un vulgaire poulet.

Bon mais pas de panique je vais vous dire comment sortir par le haut de cette épreuve.

Tout d’abord il faut savoir qu’en posant cette question elle cherche d’abord à savoir ce qu’elle représente pour vous. Donc pas d’erreur stupide ne lui parlez pas de vos ex avec des comparaisons à la con. Non, il n’y a plus sur terre que vous et elle.

Je fais un aparté dans le cours. Je vous conseille pour être plus efficace d’inscrire sur un papier bristol les principes de ce billet et le mettre devant vous sur la table du restaurant  afin d’y jeter un œil en cas de doute. Mieux si le menu est appuyé sur un porte menu, vous balancez le menu et mettez le bristol à la place.
Si elle ne vous demande pas ce que c’est, ne lui dites pas. Elle pourrait se formaliser.

Pour revenir à la question : un conseil, abordez le thème de la rupture, pas celle des politiques, mais celle du moment où vous avez compris toute la place qu’elle avait prise dans votre vie.
Par exemple : vous alliez à une réunion où elle devait se trouver. Son chef vous a convoqué parce que le programme que vous lui aviez livré ne marche pas (c’est un exemple). Le chef arrive, bla-bla, les gens s’installent … mais elle n’est pas là. Elle doit être en retard, elle hésite encore entre la robe bleue à fleur ou la mini en jean. Bon ça commence, et on vous dit qu’elle est partie en vacances pour quinze jours. Alors ce chef vous parait vraiment le roi des emmerdeurs, votre équipe, une équipe de bras cassés et vous en avez marre de tout.
Bon faites simple quand même, faut parler d’accord mais pas trop, vous décrochez dès que vous sentez qu’elle relâche la pression de son épée.

Evitez  bien sûr de lui dire que vous êtes là parce que vous l’aimez. Dans ce cas, vous allez voir dans son œil droit en surimpression « LE »  et dans son œil gauche « NUL »
Bon ou alors si vous êtes vraiment sûr de vous mais je ne conseille pas.
 
 Autre possibilité : le flash. Le flash c’est lorsque quelque chose a attiré votre attention et que  vous avez voulu en savoir plus sur cette personne et « FLASH ! » son visage s’est imprimé dans votre cœur et n’en sortira plus.
Quelque chose comme çà. Mais attention ça doit être vrai. Si çà lui a plus, elle s’en souviendra, ne vous en reparlera pas mais ce serait une erreur, qu’un jour, vous lui racontiez une autre histoire.

Bien vous avez donc surmonté avec brio la question piège, maintenant il faut passer à l’aspect viande du problème c'est-à-dire le contact physique.
Là, je déconseille toute initiative de votre part. çà doit venir d’elle.
Par exemple sa main posée sur la table un peu lascive et qui empiète de votre coté.
Regardez cette main, si elle la retire, n’insistez pas, si elle la laisse : foncez. Enfin allez y quand même molo. Profitez en pour ressentir le grain de sa peau, sa chaleur, sa sensibilité.

Bien maintenant vous avez le contact physique, apprêtez vous à finir votre dessert et à payer l’addition.

Galant, même dans ce monde de barbare, vous la ramenez chez elle car vous êtes conscient de l’importante de la personne qui est avec vous. 

Arrivé devant chez elle, garez vous. Je dis garez vous ! pas de double file où vous devriez dégager dans l’urgence.

Dites lui au revoir gentiment. Si elle se barre et rentre chez elle, vous êtes nul et vous n’avez certainement pas bien suivi mes conseils.
Si elle hésite et finit par vous proposer de monter prendre un dernier verre, faites lui un très gros bisou sur la joue mais ne montez-pas, c’est trop tôt, vous fouteriez tout en l’air et je ne pourrais rien faire pour rattraper la situation.

Alors j’ai dit ne montez pas, j’ai pas dit : faites rien. Une voiture c’est pas confortable mais c’est comme ça qu’on attise imagination et désir. Vous allez même la découvrir votre dulcinée et en peu de temps vous en saurez plus sur elle qu’avec les questions dont vous l’avez bassinées durant le repas.

Et quand « vous aurez épuisé vos grands sacs de baiser » serrez la fort dans vos bras écrasez lui quelques cotes et vertèbres et … retour chez-vous.

Matin, vous avez envie de l’appeler, vous en crevez d’envie. L’appelez pas c’est elle qui doit appeler.

Si elle appelle ... même le chef vous paraitra super-sympa ...

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 15:28

A chaque fois que je rentre dans cette petite salle communale de Lavardac j’éprouve toujours un pincement au cœur.
Car c’était de là, que tout était parti.

Je venais, alors,  de créer mon propre parti politique: Le parti des Sociaux-Progressistes, qui reprenait les thèses alors en pleine progression du néo-libéralisme de gauche.
Mais bien évidemment rien ne pouvait présager d’un tel engouement des masses populaires pour ce parti naissant et la notoriété que j’allai acquérir en en devenant son principal orateur … car je savais parler.

Combien l’angoisse m’étreignait, les premières fois lorsque je rentrais dans cette salle, : comment allais-je la débarrasser de cette réfrigérante odeur de détergent industriel par de la chaleur humaine.

Je me rappelle la première fois où j’y pris la parole.
Après m’être présenté je donnais l’historique de notre nouveau parti. Et les rires commencèrent à fuser venant d’un petit groupe de militants de l’écologie politique.
Alors je me déchainais, tel un lion, ma force de conviction les anéantis si bien qu’ils se turent et écoutèrent comme les autres, avant de reprendre leurs esprits et de quitter misérablement la salle des fêtes qui était désormais la notre.

Ayant gagné le combat territorial, je cherchais à gagner les cœurs de chaque personne de l’assemblée. Mon ton se fit plus grave, plus solennel, plus humain.

Les doutes que je voyais dans les yeux des personnes se brisaient sur ma poitrine enfiévrée. 
Je contenais mon émotion, jusqu’à la faire souffrir, pour la sortir de ma gorge avec toujours plus de vérité. 

Lorsque qu’à la fin de mon discours  je retombais sur ma chaise, un silence se fit, puis un applaudissement, un autre puis un autre et une explosion de bruit et de joie, tous ces braves gens s’étaient levés d’un bon. Leur enthousiasme se communiquant entre eux  ils ne savaient plus que faire pour m’admirer encore et toujours plus. Car je savais parler. 

Alors je tombais dans les bras des secrétaires du parti qui m’étreignaient les larmes plein les yeux.

Bien sûr rien ne pouvait laissait à penser l’immense élan populaire qui allait suivre et que j’allai réussir à canaliser pour le bien de notre pays.
 
Je suis désormais heureux en amour. Car les femmes ne savent que faire pour passer une nuit avec moi. Mais je ne suis pas dupe.  Car la lucidité dont j’ai toujours fait preuve en la matière m’oblige à penser quelles sont bien plus attirées par ma notoriété publique que par mes qualités personnelles…

« Spaulding vous avez encore bouffé toute l’heure » me dit la psy

Elle était pourtant belle la psy.

J’avais parlé et bien parler, car je savais parler … mais je ne savais pas regarder

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