Louis-Ferdinand Spaulding

-    Alors ce break, ce ressourcement, comment cela se passe t-il ?

-    Au mieux ,madame la psy. Jogging, impots divers, je m’occupe du mieux que je le peux et ça fait un bien fou !

-    A propos d’hiver, vous voulez vraiment vous mettre à écrire cet hiver ?

-    Oui et pour cela je vais m’isoler dans ma cabane du fond de jardin avec comme seul compagnon l’hiver humide et glacé.

-    Mais dans quel but ?

-    Je veux d’abord tourner la page.

-    Et vous allez la remplir pour la tourner ?

-    C’est bien ça.

-    Mais encore ?

-    Cet hiver sera aussi celui des grands objectifs qui vous structurent une vie.

     Mon objectif est de garder, et quelles qu’en soient les sacrifices, les trois lecteurs de mon blog.

-    Vous m’inquiétez Spaulding, l’objectif me semble hors d’atteinte pour vous et vous connaissez votre fragilité psychologique, un échec serait terrible … surtout pour vous.

-    Oui, mais c’est ma volonté inébranlable !

-    Oui … Et donc vous prenez le pseudo de Louis-Ferdinand Spaulding. Une allusion à Louis-Ferdinand Céline ?

-    Oui, j’avoue une grande admiration pour Céline.

-    Ces prises de position politiques sont pourtant contestables.

-    Oui mais, pour moi, Céline est d’abord un artiste avant d’être un politique.
A trop jouer avec ses personnages, les manipuler, les tester, les aimer, les jeter, au   final il s’agit bien plus d’œuvre artistique que de politique.

-    Bon, en tout cas vous ne me bassinez plus avec vos amours Spaulding. Donc vous progressez et je ne peux que vous encourager dans cet isolement.

Elle tourna la tête tout en caressant la boucle de sa ceinture. J'imaginais que le bout de ses doigts glissant le long du métal parcourait mon corps.

-    C’est bien Saulding, c’est très bien, j’ai même envie de vous faire une petite ristourne pour vous récompenser.