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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 11:16

Elle râlait la psy. Nous marchions côte à côte.
J’avais réussi cette fois à la sortir de son cabinet pour notre séance.
J’en avais marre, nos séances d'étude sur l'énergie corporelle se terminant la plupart du temps de la même manière, on n'avait plus le temps de discuter. Ces séances me coutaient assez chères pourtant et normalement en tant que psy professionnelle elle devait écouter ce que j'avais à raconter.


-    Bon alors avec votre blonde, où vous en êtes ?
-    Hé bien je dois dire  que …
-    Quand même Spaulding, une blonde. Mais qu’est-ce que vous pouvez être d’un commun. Vous me décevez Spaulding ... Bon vous vouliez discuter, allez y.


-    Oui je pensais hier soir aux abeilles
-    … Non ! c’est pas vrai encore les abeilles
-    Non mais là je pensais à la vie des mâles des abeilles, les dits faux-bourdons. Ils n’ont qu’un seul rôle connu: féconder la reine.
-    Oui …
-    Hé bien y en a de deux sortes ceux qui vont y arriver et ceux qui n’y arriveront pas.
-    Oui
-    Ceux qui y arriveront le payeront de leur vie
-    Et les autres ?
-    Ils mèneront une vie super- peinard dans leur ruche .Incapable d’assurer leur propre alimentation ils seront nourris gratis par les abeilles jusqu’à la fin de leurs jours.

La psy se retourna brusquement vers moi. Et me regardant dans les yeux

-    Oui et bien ça ne risque pas de vous arriver à vous Spaulding de mourir au combat ! vous êtes de ceux bien trop lâche pour assumer vos amours. L’amour n’est pas qu’un jeu, mais cette blonde au fond je la plains profondément. Baratiner oui  on peut compter sur vous. C’est vrai j’attendais nos séances avec impatience mais maintenant vous écouter m’est devenu insupportable, d’ailleurs je vais doubler votre tarif. J’ai pourtant cru en vous, mais vous n’avez rien dans le ventre …

Ses mains et ses bras tournoyaient devant moi. A chaque gesticulation son blouson de cuir s'ouvrait et je voyais sa poitrine s’agiter. Ses seins bousculés étaient fermes, plein de vie. Quand on faisait l'amour ils étaient comme ça. L'amour, et la grosse engueulade finalement çà doit être pareil.  Mes yeux ne s'intéressait plus à ce qu'elle disait, j'espérais juste qu'elle accepte que l'on fasse encore l'amour, finalement j'aimais autant faire l'amour que de discuter avec elle .. elle était vraiment trop sexy. Elle le savait.

-    Mais vous vous y croyez encore Spaulding ! Vous pouvez maintenant regarder mes seins, vous n’y  toucherez plus. Terminées nos séance Spaulding.  Oui je vous ai aimé, bien plus que vous le croyez, mais vous aimer n’a fait que m’éloigner toujours un peu plus de vous. Incapable de comprendre ce qu’est l’amour  vous avez tout gâché, tout détruit.

Elle tourna les talons, je l’aurais bien suivi mais mon corps s’était transformé en granit, et ce n'était plus possible. Il était treize heures.

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